Prévenir le plagiat et la triche

La triche implique le fait de « donner ou de recevoir de l’assistance dans la réalisation d’une évaluation sans que cela soit permis ».[1]

Le plagiat peut se définir comme « la présentation, l’emploi ou l’usage de mots ou d’idées émis par autrui dans un travail sans citer ou fournir adéquatement les références ».[1]

Cependant, les étudiants n’ont pas toujours conscience qu’ils plagient et ne se rendent pas compte de la gravité de cet acte.

Il s’agit donc de :

1. Sensibiliser les étudiants à ce qui relève du plagiat et de la triche

Les différentes formes de plagiat et de triche.Informations

2. Les informer des peines encourues

Plagier est un délit. La loi française protège le droit d’auteur et les sanctions peuvent aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende.

Tricher donne lieu à une procédure disciplinaire et un jugement par une section disciplinaire de l’université, avec une sanction pouvant aller jusqu’à l’exclusion définitive de tout établissement public d’enseignement supérieur.

3. Privilégier des activités qui permettent d’éviter le plagiat et la triche

  • Indiquer explicitement si les travaux sont individuels ou s’ils peuvent être collectifs.

  • Proposer les mêmes exercices en changeant les chiffres ou en inversant l’ordre des questions.

  • Pour les QCM, prévoir les questions en temps limité.

  • Privilégier des épreuves qui font appel à l'esprit critique, avec des documents autorisés.

  • Demander une bibliographie pour les citations ou les concepts/mentions/références cités dans un travail.

  • Concernant la triche via les calculatrices, il est possible d’en prendre plusieurs au hasard avant une évaluation et de vérifier ce qu’il y a dans la mémoire, pour être à la fois dans la prévention et la surveillance. Il faut toutefois que les étudiants soient prévenus de cette possible vérification.

  • Responsabiliser les étudiants, afin qu’ils appréhendent leur parcours universitaire comme des compétences à acquérir et non des notes à obtenir.

4. Repérer d’éventuelles fraudes et agir

Les ruptures de style, de police d’écriture, les erreurs récurrentes peuvent être des indices de plagiat ou de triche.

Plusieurs logiciels existent pour repérer des similitudes entre copies ou entre copies et contenus du web.

S’il y a triche ou tentative de triche, il faut sanctionner, pour garantir l’équité entre étudiants et éviter que de mauvaises pratiques ne s’installent. La charte des examens indique la procédure à suivre. [2]

Les questions à se poser en tant qu'enseignant

Mes étudiants sont-ils assez informés sur le droit d’auteur, le plagiat et la triche ?

Dans quel contexte un étudiant apprend-il le mieux : en le sanctionnant ou en lui demandant de refaire son travail ?

En savoir plus

[1] Université Teluq (2021). La définition du plagiat et de la tricherie. J’enseigne à distance. https://jenseigneadistance.teluq.ca/mod/page/view.php?id=611

[2] Sorbonne Université (2019). Réglementation concernant les modalités générales du contrôle des connaissances et des aptitudes de master - Domaine : Sciences, Technologie, Santé. https://www.sorbonne-universite.fr/sites/default/files/media/2020-01/MCC2019-sorbonne-universite-sciences.pdf

Capsule Sorbonne Université. L’évaluation à distance. https://lutes.upmc.fr/kitead/evaluations.php

Université Laval (2018). Le plagiat : informer, sensibiliser et prévenir. https://www.enseigner.ulaval.ca/sites/default/files/plagiat_bse_09_10_2018.pdf