Accompagner l’acquisition des connaissances

Face aux évolutions de la société, à la diversification des formations et des étudiants, l’enseignement supérieur est de plus en plus confronté à la nécessité de diversifier ses méthodes d’enseignement et d’apprentissage, et d’offrir une place de plus en plus importante à l’étudiant dans son apprentissage.

Lorsqu’il entame son apprentissage universitaire, l’étudiant n’est pas dépourvu de connaissances :  il a déjà appréhendé plusieurs concepts et accumulé quantité de connaissances tout au long de ses études, en échangeant avec les équipes enseignantes, en lisant ou regardant des ressources écrites ou audiovisuelles. De fait, l’apprentissage de l’étudiant est lié à l’évolution et à l’acquisition de connaissances.

L’acquisition de connaissances dépend à la fois de ce que l’enseignant propose, présente ou explique, et de ce que l’étudiant mémorise, réactive ou construit. Est-il acteur dans son apprentissage ou simple récepteur de l’information ? Est-ce qu’il mémorise les connaissances en les reliant entre elles ? Est-il motivé ?

L’acquisition de connaissances varie donc en fonction du degré d’engagement cognitif des étudiants avec les activités et supports pédagogiques proposés (Chi & Wylie, 2014) [1].

Comment agir en tant qu’enseignant ?

Il est nécessaire de proposer des activités pédagogiques variées et adaptées afin d’éveiller l’intérêt des étudiants, soutenir l’effort et la persévérance dans l’apprentissage, encourager la communication et l’autonomie de l’étudiant tout en favorisant leur motivation et la progression dans leurs apprentissages.

En outre, permettre aux étudiants non seulement de faire évoluer leurs connaissances mais aussi de les amener à réfléchir et à trouver du sens notamment en prévoyant des moments de réflexion, d’échanges ou de feedbacks avec l’enseignant ou les pairs.

L’enseignant pourra adopter une posture de guide, d’accompagnateur et de facilitateur dans le processus d’apprentissage en incitant l’étudiant à devenir acteur dans la construction progressive de ses connaissances afin d’atteindre le résultat souhaité.

Ainsi, par son engagement cognitif, l’étudiant pourra déployer des stratégies d’apprentissage lui permettant une acquisition et une maitrise plus ou moins élaborée des notions abordées durant les cours : allant de la simple mémorisation d’une information lors d’une lecture (apprentissage de surface), au questionnement critique du sujet abordé (apprentissage en profondeur).

Quelques idées d’activités d’acquisition

  • Lire des livres, des articles ou autres ressources préparées par l’équipe enseignante,

  • Écouter des émissions, des témoignages d'experts ou podcasts proposés par l’enseignant,

  • Écouter l’enseignant pendant un CM ou un TD,

  • Regarder des démonstrations ou autres présentations.

Toutes ces activités peuvent bien sûr être proposées avec ou sans le numérique de façon synchrone ou asynchrone.

Les questions à se poser en tant qu’enseignant

Comment puis-je engager activement mes étudiants dans le cadre d’activités d’acquisition ?

À quel moment durant son processus d’apprentissage l’étudiant a-t-il le plus besoin de mon intervention ?

À quel moment mon rôle d’expert est indispensable durant les activités d’acquisition ?

En savoir plus

[1] Vellut, D., (2019). Apprentissage actif ou passif ? Élargissez vos horizons avec les 4 modes d’engagement cognitif du modèle ICAP.https://www.louvainlearninglab.blog/apprentissage-actif-engagement-cognitif-icap-michelene-chi/

De Clercq, M., Wouters, P., Frenay, M., & Raucent, B., (2020). Les cahiers du LLL – N°13 : Oser la pédagogie active. Presses universitaires de Louvain.

Lebrun, M., (2007). Théories et méthodes pédagogiques pour enseigner et apprendre: Quelle place pour les TIC dans l’éducation ?. De Boeck Supérieur.

Raucent, B., Verzat, C., Van Nieuwenhoven C., & Jacqmot C., (2021). Accompagner les étudiants : Rôles de l'enseignant, dispositifs et mises en œuvre. De Boeck Supérieur.